La saintonge romane et la basse saintonge

Poitou Charentes

Le village d'Echebrune
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Sur le chemin de Compostelle, la Saintonge romane a hérité son nom de l’industrie touristique qui souhaitait souligner la profusion d’églises romanes situées dans un rayon d’une quarantaine de km autour de Saintes. Ces édifices religieux extraordinaires feraient presque oublier la monotonie viticole de ces terres « chaudes » des champagnes, vouées au dieu cognac : l’horizon n’est que parcelles de ceps, piquetées de menus bosquets d’arbres. Les blancheurs calcaires des sols, noircies par les amendements, portent quelquefois de rares prairies ou cultures.

Au nord-ouest, la vallée de l’Arnoult (ancien bras de mer, où se sont accumulés sédiments et matières organiques, qui s’étend sur une trentaine de km, entre Saintes et Rochefort) est une importante zone de production maraîchère : céleri-rave et haricot sec de Pont-l’Abbé d’Arnoult.

Saintes, ancienne capitale du peuple des Santons (qui donnera Saintonge) est une ville moyenne à la campagne, paisible et commerçante, qui se souvient de son passé gallo-romain laissé à ciel ouvert : arènes, thermes.
Le cognac y suscite de multiples interprétations des productions régionales : melon au cognac, cognac aux œufs, foie gras au cognac, rognons de veau au cognac, Saint-Jacques flambée au cognac, gratin de fruits de mer au cognac, sauce cognac, crème de marron au cognac, parfait au cognac.

Au nord de la Saintonge romane, la Basse Saintonge (« Vals de Saintonge » selon une appellation touristique) prolonge vers l’est les ondulations de l’Aunis tout en leur apportant un relief plus marqué grâce à ses vallées aux versants bordés de peupliers et de saules, semées d’îles comme le long de la Boutonne.
Sur ces groies fertiles, la culture n’a laissé que quelques bosquets de chênes et de haies broussailleuses. Sa tradition viticole fait de la Basse Saintonge l’un des grands centres de fabrication du cognac, notamment dans la région dite des Pays Bas, autour de Matha, grosse bourgade où transitent vins et produits laitiers.
Saint-Jean-d’Angely, capitale de la Basse-Saintonge, passe pour un haut-lieu de la gastronomie régionale grâce à l’existence de plusieurs vieilles spécialités : ventre de veau à la Saint-Jean-d’Angely, pâté de bécasse et liqueur d’angélique.

Productions et spécialités saintongeaise : tripes à la saintongeaise (unissant bœuf et veau ; voir tripes à l’angoumoise), grillon charentais, fagot charentais, farci saintongeais (variante du farci poitevin), daube de boeuf saintongeaise, jarret de veau au pineau, fricassée de volaille et jaud au pineau, tourtière au poulet, pigeon aux fines herbes, lapin au pineau, cagouilles à la saintongeaise, melon charentais, mojettes de Pont l’Abbé-Arnoult , primes du diable, embeurrée de chou, pétatou, caillebotte, beurre « Charentes-Poitou », millas charentais, gâteau saintongeais, galette de Beurlay (galette charentaise), douzane, corinette, cruchade, merveille, bois-cassés, chocolat au vieux cognac sans oublier la production de cognac et de pineau des Charentes.

Auteur F. Zégierman, relecture Keldélice.

A propos du membre

Frédéric Zégierman Valence (26000)

Frédéric Zégierman a consacré sa vie à sillonner l'Hexagone pour aller chercher sur le terrain sa propre vision géo-ethnographique. Il est l'auteur de livres, de dossiers et d'articles pour magazines. Il réalise également des circuits atypiques pour les autocaristes. Le Guide des Pays de France (volumes Nord et Sud, publiés chez Fayard en 1999) est le premier ouvrage a avoir inventorié, étudié et cartographié l'ensemble de ces unités sous leurs divers aspects.

Les spécialitiés de Saintonge romane et basse Saintonge

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Les producteurs de Saintonge romane et basse Saintonge

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Les bonnes adresses de Saintonge romane et basse Saintonge

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