Description
Variantes : caille, caillé, jonchée d’Aunis, caillebotte angevine
Fromage de nos grands-mères, la caillebotte n’est rien d’autre qu’un simple caillé, fabriqué au lait de vache (rarement de brebis), que l’on découpe en parts à sa convenance pour le dessert et que l’on consomme froides ou réchauffées au four, natures ou sucrées, aromatisées de fleur d’oranger ou d’essence de café, additionnées de miel ou de confiture, arrosées de sirop de fruit ou de cognac, voire de pineau.
Aujourd’hui encore, après la traite, on fait coaguler le lait (jadis avec de la chardonnette), puis on le place dans des moules percés. Ce laitage traditionnel des fermes des verts pâturages de la région Poitou-Charentes se retrouve en Vendée, en Bretagne, en Anjou. Natif de cette dernière province, Rabelais évoque la caillebotte dans l’un de ses écrits. La « botte » pourrait évoquer la paille ou l’osier tressé sur lesquels on présentait ce caillé.
Auteur F. Zégierman, relecture Keldélice.
A propos du membre
Frédéric Zégierman

Frédéric Zégierman a consacré sa vie à sillonner l'Hexagone pour aller chercher sur le terrain sa propre vision géo-ethnographique. Il est l'auteur de livres, de dossiers et d'articles pour magazines. Il réalise également des circuits atypiques pour les autocaristes. Le Guide des Pays de France (volumes Nord et Sud, publiés chez Fayard en 1999) est le premier ouvrage a avoir inventorié, étudié et cartographié l'ensemble de ces unités sous leurs divers aspects.