Agneau de Lozère IGP

Historiquement, la Blanche du Massif Central (BMC) est considérée comme l'un des rameaux d'une vaste population de moutons groupés autrefois sous l'appellation de «Caussenards» qui depuis plus de 2 000 ans peuplaient les Causses, ces régions sèches au sol caillouteux et pauvre qui bordent le Massif Central du sud au sud-ouest.  

Agneau de Lozère IGP

La BMC, une race rustique conduite en race pure

— Historiquement, la Blanche du Massif Central (BMC) est considérée comme l’un des rameaux d’une vaste population de moutons groupés autrefois sous l’appellation de «Caussenards» qui depuis plus de 2 000 ans peuplaient les Causses, ces régions sèches au sol caillouteux et pauvre qui bordent le Massif Central du sud au sud-ouest.

— Au cours des dernières décennies, le terme de «Blanc de Lozère» avait fait son apparition, traduisant une évolution de la population localisée en Margeride sous l’influence d’éleveurs cherchant à obtenir des formes plus amples et plus épaisses pour les animaux issus des meilleurs troupeaux.

— Dans la mesure où l’aire d’extension de la race dépassait sensiblement les limites de son berceau d’origine, elle a finalement pris le nom moins restrictif de «Blanche du Massif Central» (BMC).

 

Atouts de la BMC pour le mode d’élevage: des spécificités de race qui en font un animal particulièrement bien adapté au territoire

— La BMC présente une bonne adaptation aux différentes situations de conduite parfois difficiles du quasi plein air des régions arides et sèches, ou plus continentales en montagne. Cette qualité permet aux éleveurs de disposer de moutons capables d’affronter les pires conditions atmosphériques sur des plateaux sans abri, de se contenter de ce qu’ils trouvent à manger et même de parcourir de longues distances pour améliorer leur ordinaire.

— En Lozère, la prédominance persistante de la race BMC pour la production viande face aux autres races ovines à viande est à mettre essentiellement sur le compte de la rusticité de la race BMC. La qualité de cette viande est issue du territoire IGP car elle découle des particularités du régime alimentaire des mères allaitantes et des agneaux dans cette région.

— En perdurant avec ses caractéristiques, la race BMC est aujourd’hui le maillon fort d’un lien au territoire.

 

L’importance du pastoralisme dans le mode d’élevage

— Le système d’élevage (pastoralisme) sur lequel repose la production des agneaux concernés par l’IGP – système d’élevage économe – est basé sur l’optimisation des ressources locales: herbe pâturée, herbe récoltée et céréales auto-consommées.

— Le pastoralisme englobe ainsi des milieux particuliers qui, à l’inverse des surfaces comme les prairies, se prêtent peu ou pas aux pratiques mécanisées classiques, du moins de façon économiquement acceptable. Les surfaces pastorales sont peu ou pas valorisables par d’autres espèces telles que l’espèce bovine.

— Ainsi la spécificité du produit «agneau de Lozère» repose sur la conjonction d’une grande qualité liée à la pureté de la race et à la diversité de l’alimentation des animaux, et d’une qualité environnementale liée à des pratiques agricoles valorisant le milieu naturel et les traditions ancestrales.

 

Une viande reconnue

— Malgré sa rusticité, la BMC est reconnue comme la plus bouchère des races rustiques françaises. En conséquence, les éleveurs la conduisent sans pratiquer de croisement.

— La viande d’«agneau de Lozère», bénéficie aujourd’hui d’une très forte notoriété comme l’attestent les différents articles de presse (grand public, spécialisée) et témoignages de grands chefs (David Van Laer, Philippe Groult). En effet, les restaurateurs locaux, mondialement reconnus, disent de la viande d’agneau de Lozère que sa chair est soyeuse, que sa texture est fine et serrée et que sa viande est comme «parfumée avec des senteurs d’herbe».
 

MODE DE PRODUCTION
Méthode d’obtention. Avant de pouvoir produire de l’agneau de Lozère, l’élevage doit être qualifié.Les agneaux sont issus de brebis de race Blanche du Massif Central et de béliers de même race. Les objectifs actuels de sélection de la race sont: l’amélioration des qualités maternelles, de la valeur laitière qui a une incidence sur la qualité & la couleur des gras, de la prolificité, de la croissance et surtout l’amélioration des qualités bouchères (conformation et quantité de gras).

Le chargement reste inférieur à 1,4 UGB/ha soit moins de 10 brebis/ha utilisé (prairies, parcours: landes, sous-bois, estives).

La surface intérieure du bâtiment ramenée au nombre de brebis doit avoisiner 1,5 m2/brebis alimentée, dans le cas où le bâtiment est équipé de mangeoires traditionnelles ou de tapis transversaux, perpendiculaires à un couloir central. Dans le cas d’un bâtiment équipé avec tapis, cette surface n’est que de 1,3 m2/brebis.

Alimentation des mères. Sur le plan quantitatif, la ressource pastorale voit son développement ralenti par les contraintes climatiques (froid hivernal, sécheresse estivale, …) qui réduisent l’offre et la durée d’utilisation. Ainsi, en fonction des différentes périodes de l’année et des besoins physiologiques des animaux, l’éleveur utilise plutôt les prairies ou plutôt les parcours. Cependant, la valorisation des prairies et des parcours est étroitement liée à leur combinaison et leur complémentarité avec d’autres ressources alimentaires issues de parcours, prairies, cultures fourragères ou encore fourrages secs.

Les éleveurs s’engagent à privilégier l’auto approvisionnement en fourrages (herbe récoltée, herbe pâturée). En conséquence, 100 % des fourrages consommés seront récoltés sur la zone IGP hormis la luzerne déshydratée nécessaire comme apport protéique. Les fourrages pourront être soit produits, soit achetés dans la zone IGP. Cependant, la part de luzerne déshydratée achetée n’excèdera pas 10 % des fourrages consommés.

Alimentation des agneaux

Les agneaux, dans la première partie de leur vie, sont exclusivement nourris au lait maternel: ils tètent leurs mères jusqu’au sevrage naturel. Un contact entre brebis et agneaux existe au minimum deux fois par jour pour une tétée afin de favoriser une lactation la plus prolongée possible. Quoiqu’il arrive, les agneaux ne sont pas séparés des mères avant enlèvement.

En fin de période d’élevage et en sus du lait maternel, ils peuvent recevoir une complémentation comprenant au minimum 50 % de céréales et sous produits de céréales. La complémentation représente 31 % maximum de la ration totale et ne provient pas nécessairement de la zone IGP.

MODE D’ELABORATION
Abattage et découpe. Les agneaux sont abattus dans la zone IGP. Ils peuvent être découpés hors zone IGP. La viande peut être conditionnée sous film, sous vide ou sous atmosphère modifiée.

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