Description
Le Grand Marnier est une liqueur de renommée mondiale, à base de parfums d’oranges amères et de cognacs. Le sirupeux breuvage, de couleur ambrée, est contenu dans une bouteille mafflue à long col identifiable entre toutes.
La fabrication débute par la macération dans de l’alcool de zestes séchés d’oranges amères Citrus bigaradia. Une fois distillé, le liquide est mélangé avec plusieurs cognacs, de l’eau-de-vie, du sirop et du sucre. Brutalement refroidi, le mélange sera filtré puis mis à vieillir en fût de chêne.
L’aromatisation, parfois le flambage, de certains desserts comme les crêpes ou le soufflé demeure la grande application culinaire du Grand Marnier. Dans les cocktails ou en digestif, sa texture poisseuse délicate et son goût orangé restent très appréciées, surtout de l’autre côté de l’Atlantique. On distingue le Grand Marnier rouge du jaune, le premier étant plus fort.
La distillerie Lapostolle est installée à Néauphle-le-Château depuis 1827. Fuyant l’invasion allemande de 1870, la famille Lapostolle s’établira à Cognac, où le petit-fils, Eugène, fit l’acquisition d’un stock de cognac, qu’il ramènera sur Néaupfle la guerre passée. L’invention géniale du Grand Marnier reviendra à Louis-Alexandre Marnier, gendre d’Eugène, qui élabora une liqueur à partir des produits et des outils de la distillerie. D’abord « Triple orange », puis Curaçao-Marnier, avant de devenir le Grand Marnier, la liqueur digestive séduira une clientèle aisée, souvent féminine.
Auteur F. Zégierman, relecture Keldélice.
A propos du membre
Frédéric Zégierman

Frédéric Zégierman a consacré sa vie à sillonner l'Hexagone pour aller chercher sur le terrain sa propre vision géo-ethnographique. Il est l'auteur de livres, de dossiers et d'articles pour magazines. Il réalise également des circuits atypiques pour les autocaristes. Le Guide des Pays de France (volumes Nord et Sud, publiés chez Fayard en 1999) est le premier ouvrage a avoir inventorié, étudié et cartographié l'ensemble de ces unités sous leurs divers aspects.