La Bigorre

Midi Pyrénées

Le lac de Peyrelade
Le lac de Peyrelade - http://www.versautrechose.com

Prise en tant que « pays », la Bigorre d’aujourd’hui ressemble de très loin au comté carolingien du IXe siècle qui couvrait les trois quarts de l’actuel département des Hautes-Pyrénées. Outre la plaine de l’Adour (fleuve qui se jette dans l’Océan après avoir traversé la ville basque de Bayonne), berceau de Tarbes, elle inclut une zone orientale qui se poursuit sur le plateau de Lannemezan (voir Magnoac), ainsi qu’une bordure de coteaux à l’ouest.

En amont de Tarbes, entre l’Adour et l’Echez, la haute plaine de l’Adour débute par des terrasses après que le fleuve a quitté son carcan montagneux. Modelée par les glaciers, d’une largeur de 8 à 12 kilomètres qu’encadrent des collines molassiques, elle s’ouvre ensuite sur la plaine alluviale de Tarbes, découvrant un bocage de grasses prairies (où on élève chevaux, veaux de boucherie, porcs, volailles), alternées de cultures (maïs, blé). Facilement inondable, cette plaine est parcourue de ruisseaux, de canaux courant entre des haies de frênes ou de saules.

A l’est, la Bigorre orientale rassemble des coteaux molassiques argilo-calcaires, drainés d’affluents de l’Adour, présentant le même profil (dissymétrie des vallées) que ceux des pays du Magnoac et de l’Astarac. Aux céréales répondent des zones de taillis aux sols de boulbènes. Au fond des vallées, les prairies font face aux bois sur les versants abrupts de la rive droite. Le machinisme agricole supplée à la dépopulation.

Accrochés au plateau de Ger, les coteaux du Béarn forment une ligne de hauteur (380 à 230 mètres d’altitude) couverte de chênaies et de châtaigneraies. On y découvre de petites vallées encaissées, ainsi que les vignobles du Vic-Bilh (voir Béarn).

Cette région rurale a été profondément modifiée dans ses structures socio-économiques par le « virage » industriel de Tarbes pendant l’entre-deux-guerres, auquel on doit ajouter l’impact touristique de Lourdes. Malgré cette métamorphose, l’identité bigourdane reste profondément ancrée.

Tarbes, étalée dans la plaine, contraste étonnamment avec la masse des Pyrénées bornant l’horizon au sud. Ville de garnison, la préfecture du département des Hautes-Pyrénées a enregistré une croissance sans précédent dans l’après-guerre, doublant sa population.

Gastronomie

Cuisine bigourdane : garbure (voir région Aquitaine), cassoulet (avec le fameux haricot tarbais), volailles grasses, alicuit, sanguette de poulet (sorte de crêpe de sang, arrosée de vinaigre et parsemée de persil), confit de porc (dont issu de porc noir gascon), ragoût de Vic-en-Bigorre (abats), padenade, massacanat, cèpes à la bigourdane, cèpes en daube.

Desserts : millas, pastis (croustade aux pommes), tourte à l’anis, gâteau à la broche.

Douceurs : chocolats (à Tarbes).

Auteur F. Zégierman, relecture Keldélice.

A propos du membre

Frédéric Zégierman Valence (26000)

Frédéric Zégierman a consacré sa vie à sillonner l'Hexagone pour aller chercher sur le terrain sa propre vision géo-ethnographique. Il est l'auteur de livres, de dossiers et d'articles pour magazines. Il réalise également des circuits atypiques pour les autocaristes. Le Guide des Pays de France (volumes Nord et Sud, publiés chez Fayard en 1999) est le premier ouvrage a avoir inventorié, étudié et cartographié l'ensemble de ces unités sous leurs divers aspects.

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