Description
Biscuit sec, doré et dur, le tortillon doit son nom à sa forme en huit ou en couronne.
Selon les règles, sa pâte, faite de farine et d’œufs, devra être laissée longuement au repos. Par la suite roulée en boudins, on la façonne en huit ou en couronnes que l’on pochera dans de l’eau bouillante salée. Les pièces bien égouttées et refroidies, on les fait dorer à four moyen durant une trentaine de minutes.
Dans l’assiette
Traditionnellement, ce biscuit se consommait chaud avec du saucisson et du vin blanc doux, mais il peut également se déguster au petit déjeuner ou en dessert en accompagnement de fraises ou de crème.
Un peu d’histoire
Le tortillon appartient à la vaste famille des échaudés. Sa forme évoque le bourrelet que mettaient les femmes sur la tête pour porter un fardeau, une corbeille de linge. Cette pâtisserie sèche et cassante, attestée à Bordeaux au XVIe siècle, trouvera dans l’Agenais sa terre d’asile au XVIIIe siècle. Elle se fabriquait notamment les dimanches et jours fériés de mai, pendant les fêtes religieuses de Notre-Dame de Bon-Encontre.
Devenue une spécialité bon-encontraise incontournable depuis 1830 (fabriqué par la famille Auricane), le tortillon se rencontrait également en Périgord à l’occasion des Rameaux. En 1991, une confrérie des Tortillons de Bon-Encontre a vu le jour.
Auteur F. Zégierman, relecture Keldélice.
A propos du membre
Frédéric Zégierman
Valence (26000)Frédéric Zégierman a consacré sa vie à sillonner l'Hexagone pour aller chercher sur le terrain sa propre vision géo-ethnographique. Il est l'auteur de livres, de dossiers et d'articles pour magazines. Il réalise également des circuits atypiques pour les autocaristes. Le Guide des Pays de France (volumes Nord et Sud, publiés chez Fayard en 1999) est le premier ouvrage a avoir inventorié, étudié et cartographié l'ensemble de ces unités sous leurs divers aspects.