Description
Le coquelicot est un bonbon de sucre cuit, plat et rectangulaire, aux angles coupés, de couleur rouge, à base de coquelicots cueillis dans la région de Nemours. Voici la composition de ce bonbon typiquement à l’ancienne : sucre, sirop de glucose, arôme de coquelicot, acidifiant et colorant.
Vendu au détail ou en boîtes métalliques, le coquelicot de Nemours est un souvenir original à emporter de la cité gâtinaise qui s’est décidément fait une spécialité de la fragile et éphémère fleur rouge, puisqu’on y vend aussi de la guimauve au coquelicot, des chocolats au coquelicot, du vinaigre de vin blanc au coquelicot, du sirop au coquelicot et un spiritueux, la crème de coquelicot.
Vers 1850, François Etienne Desserey, un confiseur de Nemours installé rue de Paris, eut l’idée d’utiliser le coquelicot pour fabriquer des bonbons. Il s’agit d’abord de pastilles contre la toux, la fleur étant réputée pour ses vertus apaisantes. Plusieurs autres confiseurs perpétueront la tradition, avant qu’elle ne s’éteigne dans l’Entre-deux-guerres. En 1996, la chocolaterie Des Lis a repris cette friandise d’antan et l’a modernisée dans sa méthode de fabrication. Les agriculteurs du canton autorisent la cueillette des coquelicots sur leurs terres en jachère. De mai à début juillet, uniquement en milieu de matinée (pour éviter la rosée et la chaleur), jusqu’à 350 kilos de cette fleur légère sont récoltés manuellement chaque année. Les coquelicots sont ensuite transformés en arôme naturel.
Auteur F. Zégierman, relecture Keldélice.
A propos du membre
Frédéric Zégierman

Frédéric Zégierman a consacré sa vie à sillonner l'Hexagone pour aller chercher sur le terrain sa propre vision géo-ethnographique. Il est l'auteur de livres, de dossiers et d'articles pour magazines. Il réalise également des circuits atypiques pour les autocaristes. Le Guide des Pays de France (volumes Nord et Sud, publiés chez Fayard en 1999) est le premier ouvrage a avoir inventorié, étudié et cartographié l'ensemble de ces unités sous leurs divers aspects.