Les Maures

Couvertes de sombres forêts, les Maures s’étendent de la vallée du Gapeau à celle de l’Argens, entre une côte échancrée de larges baies ponctuées de caps, et une longue dépression bordée par la vallée de l’Aille séparant des plateaux calcaires. Ce massif cristallin, d’une soixantaine de kilomètres de long sur une trentaine de large, est constitué de trois chaînes arrondies orientées nord-est/sud-ouest de faible altitude, coupées de ravins sauvages aux versants couverts de forêts où s’enfoncent des sentiers odorants. Cette forêt où domine la famille des chènes (chênes verts, chênes-lièges, chênes pubescents), où l’on trouve des pins et, dans les endroits humides, des châtaigniers, porte les stigmates des incendies : maquis d’arbousiers, de genêts et de bruyères. Les cultures (vigne surtout, fleurs vers le Lavandou) éclaircissent le fond des vallées et quelques coteaux. De plages en caps, la presqu’île de Saint-Tropez forme une excroissance. Face à la côte des Maures, les îles d’Hyères constituaient le rebord méridional d’un ensemble géologique englobant l’Estérel.

Collobrières est la capitale des Maures.

Gastronomie

Productions : poissons (loup, saint-pierre, sole, raie, turbot, daurade¹, grondin, fielas, sardine, anchois, baudroie², rouget de roche, rascasse, chapon et autres petits poissons de roche dont sars, girelles, serrans, labres, petits mulets, gobies, etc.), coquillages, crustacés et autres fruits de mer (oursin violet), légumes (tomate, salades, etc.) et fruits (dont figue de Solliès et marron du Var dit localement « marron de Collobrières »), miel de Provence. Egalement : gibier (faisan, sanglier), poissons d’eau douce (truite), champignons, fromage de chèvre, broussin (voir à cachaille), olive et huile d’olive, herbes de Provence.

Spécialités : soupe au pistou, panisse et cade, soupe de poissons de roche, bouillabaisse, bourride provençale², loup au fenouil, daurade à la provençale, aïoli et rouille, grand aïoli, bourride (avec aioli), petite friture (poissonnets divers), anguille grillée, coquillages et crustacés (violet de roche, favouille), pâtes aux fruits de mer, anchoïade, tapenade, caviar d’aubergine, daube provençale, civet de porcelet, daube de sanglier, caillette provençale, tomates à la provençale, petits farcis, beignet d’aubergine, fleur de courgette farcie, tarte provençale, tarte à la courge, artichaut barigoule, broussin (préparation fromagère), confitures³ (dont confiture de châtaigne).

Boulangerie : fougasse.

Desserts : tarte tropézienne, patience (petit biscuit rond et plat), pompe à l’huile, gâteau des rois, nougat glacé.

Douceurs : marron glacé de Collobrières, crème de marron, nougat blanc et nougat noir.

La presqu’île de Saint-Tropez, bordée de plages de sable fin, porte cyprès, vignes, pins parasols, où se perdent mas, bastides et villas, villages perchés avec leur entrelac de ruelles et de passages.
Le déferlement des touristes n’a pas entamé le caractère intime de Saint-Tropez, autrefois simple village de pêcheurs, où flotte une atmosphère de vacances mondaines et de show-bizz.

Les îles d’Hyères égrènent un archipel de trois îles principales. Leur façade nord, aux baies sablonneuses, contraste avec les abruptes falaises de la côte sud.
À l’ouest, Porquerolles, la plus grande (7 kilomètres de long sur un peu plus de 2 de large) et la plus peuplée, présente une végétation luxuriante : euphorbes et cinéraires, myrtes et oliviers, bruyères et arbousiers, pins d’Alep et chênes verts. Au centre, Port-Cros, très accidentée et boisée, est protégée par le plus petit des parcs nationaux français. Enfin l’île du Levant allonge une étroite arête rocheuse et dénudée de 8 kilomètres, havre pour les nudistes et abritant un camp militaire.

¹ Voir dorade à région Languedoc-Roussillon.

² Baudroie et bourride sétoise, voir à région Languedoc-Roussillon.

³ A titre exceptionnel, signalons la Maison des Confitures, à Gassin (un choix de… 450 parfums !)