Description
Le pain d’anis, petit biscuit sec, rectangulaire et plat, de couleur blanchâtre, a longtemps fait la renommée de Gérardmer, où quelques pâtissiers continuent sa fabrication.
Celle-ci repose sur un mélange de farine, d’oeufs, de sucre glace et de graines d’anis vert, longuement pétris. La pâte est ensuite placée au frais trois à cinq heures. A l’issue de ce temps de repos, elle sera retravaillée, étalée sur une épaisseur d’environ un demi-centimètre et soumise à empreinte avec un rouleau de bois, ou une planchette gravée représentant des animaux ou des fleurs. Les petits pains sont posés sur une plaque et passés dans un four à faible température.
Dans l’assiette
Ces pains d’anis sont très appréciés en accompagnement de boissons chaudes, café ou thé.
Un peu d’histoire
Ancienne de plus de quatre siècles, la recette du pain d’anis puiserait ses origines non pas à Gérardmer, mais à Sainte-Marie-aux-Mines (à une trentaine de kilomètres au nord-est, localité des Hautes Vosges alsaciennes aux portes de la Lorraine, tout près de Saint-Dié). Cependant, la renommée du produit reste naturellement associée à la ville de Gérardmer. A noter que les religieuses du monastère orthodoxe de Godoncourt (au sud-ouest du pays de la Vôge) produisaient aussi, voici encore quelques années, ces petits pains anisés.
Auteur F. Zégierman, relecture Keldélice.
A propos du membre
Frédéric Zégierman

Frédéric Zégierman a consacré sa vie à sillonner l'Hexagone pour aller chercher sur le terrain sa propre vision géo-ethnographique. Il est l'auteur de livres, de dossiers et d'articles pour magazines. Il réalise également des circuits atypiques pour les autocaristes. Le Guide des Pays de France (volumes Nord et Sud, publiés chez Fayard en 1999) est le premier ouvrage a avoir inventorié, étudié et cartographié l'ensemble de ces unités sous leurs divers aspects.