Aux confins du Maine et de la Normandie, placé dans l’orbite d’Alençon, le petit pays du Saosnois demeure réputé pour sa fertilité. En effet, la plaine découverte de Mamers qui le compose en partie, délimitée par les vallées de la Bienne et de l’Orne saosnoise, développe sur ses épais terrains argilo-calcaires rougeâtres une polyculture diversifiée (jadis tournée vers le chanvre et les céréales), ainsi que de grasses pâtures ayant longtemps passé pour les meilleures du Haut-Maine. L’habitat est groupé dans les bourgs et l’importance des exploitations rompt avec la modestie des métairies des pays bocagers.
Au nord, limitée par la vallée de la Sarthe, la forêt domaniale de Perseigne (5000 hectares, en chênes pour moitié, le reste en hêtres et en résineux) fit longtemps vivre une population des métiers du bois : bûcherons, charbonniers, sabotiers, fabricants de cuillers, de boîtes, de fuseaux… La forêt est entourée de zones rurales où verdoie le bocage avec ses haies de cytises fleuries au printemps.
Mamers, sous-préfecture sarthoise, est la paisible capitale du Saosnois.
Gastronomie
La cuisine locale y semble inspirée autant par le Haut Maine que par le Perche normand, ou l’Anjou : rillette, marmite sarthoise, jarrotin (jarret de porc), gibier, champignons, cimoriot (équivalent du bottereau), pommes. Cidre et poiré.
Auteur F. Zégierman, relecture Keldélice.
A propos du membre
Frédéric Zégierman
Valence (26000)
Frédéric Zégierman a consacré sa vie à sillonner l'Hexagone pour aller chercher sur le terrain sa propre vision géo-ethnographique. Il est l'auteur de livres, de dossiers et d'articles pour magazines. Il réalise également des circuits atypiques pour les autocaristes. Le Guide des Pays de France (volumes Nord et Sud, publiés chez Fayard en 1999) est le premier ouvrage a avoir inventorié, étudié et cartographié l'ensemble de ces unités sous leurs divers aspects.
