La verveine du Velay

Rhône Alpes et Auvergne

Aucun commentaire Catégorie : Spiritueux

Description

Liqueur jaune ou verte, de la maison Pagès, la verveine du Velay compte parmi les symboles1 de la volcanique contrée dont elle porte le nom.

Qu’elle soit jaune (40 %) ou verte (55 %), cette verveine du Velay reprend une formule ancestrale, transmise entre maîtres de chais dans le plus grand secret. Dans son élaboration, elle associe à la verveine une trentaine d’autres plantes, épices et aromates. La verveine odorante employée, qui en constitue la saveur dominante, provient exclusivement du Velay. Plantée en mai, elle est récoltée en septembre, avant les premières gelées. Séchée dans un lieu abrité de la lumière, elle sera effeuillée manuellement. Le maître distillateur procède ensuite au pesage précis des feuilles de verveine et des autres plantes, aromates et épices qui seront utilisés pour les macérations et distillations. Suit la distillation : les plantes sont placées dans des alambics en cuivre à bain marie, additionnées d’eau-de-vie et d’alcool. La chauffe lente permet de capter les meilleurs arômes et de produire ainsi les alcoolats ou distillats qui seront assemblés avec des infusions de plantes, des infusions de feuille de verveine, du sucre… Les liqueurs de différents types vieilliront en fûts de chêne durant plusieurs mois ou années, avant de rejoindre le site Pagès-Vedrenne (à Nuits-Saint-Georges) pour y être conditionnées dans leur bouteille traditionnelle.

Dans le verre

Cette liqueur digestive (puissante et fraîche pour la verte, douce et fine pour la jaune) se déguste nature, bien fraîche, voire, en cocktail ou allongée de jus de fruits ou de tonic. On la retrouve dans certains chocolats, ainsi que dans certains desserts et entremets glacés.

Un peu d’histoire

En 1859, un herboriste du Puy-en-Velay, Joseph Rumillet-Charretier, mis au point la formule d’un élixir à base de verveine2. En 1886, son cousin, Victor Pagès, prend la direction de la distillerie à laquelle il donne son nom (« verveine du Velay Pagès »). Devenue un digestif de renom, la liqueur s’imposera dans tous les restaurants, auberges et bistrots de France, partant à la conquête du monde.

En 1984, la société passe sous le giron du groupe Renaud-Cointreau. Chaque année, il se commercialise pas moins de 150 000 bouteilles de 70 centilitres de cette verveine du Velay.
Outre la verveine du Velay jaune et la verveine du Velay verte, la marque commercialise la verveine du Velay extra, la verveine du Velay 6 ans d’âge, la verveine du Velay 10 ans d’âge, ainsi qu’une verveine du Velay à la citronnelle. Pagès est également connu pour ses sirops, apéritifs (dont le maurin aux fruits), crèmes et liqueurs.

1 Avec la lentille verte du Puy et la dentelle.

2 La verveine fut longtemps considérée comme une plante magique. Les Romains l’appelaient “herbe de Vénus”, car ils croyaient en son pouvoir de ranimer un amour sur le point de s’éteindre. Plus tard, Nostradamus et d’autres guérisseurs en feront des philtres d’amour…

Auteur F. Zégierman, relecture Keldélice.

A propos du membre

Frédéric Zégierman Valence (26000)

Frédéric Zégierman a consacré sa vie à sillonner l'Hexagone pour aller chercher sur le terrain sa propre vision géo-ethnographique. Il est l'auteur de livres, de dossiers et d'articles pour magazines. Il réalise également des circuits atypiques pour les autocaristes. Le Guide des Pays de France (volumes Nord et Sud, publiés chez Fayard en 1999) est le premier ouvrage a avoir inventorié, étudié et cartographié l'ensemble de ces unités sous leurs divers aspects.

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Les terroirs de la verveine du Velay