Description
Pâtisserie des plus surprenantes qui suscite la curiosité du touriste, la minerve offre l’aspect d’une large tranche de pain, assez fine, couverte d’un glacis sucré de couleur blanchâtre, dur comme de la meringue.
Il s’agit, en fait, d’une grosse brioche (généralement une invendue) découpée au couteau. Les tranches, nappées d’un glaçage compact fait de blanc d’œuf et de sucre glace, sont enfournées une dizaine de minutes, avant d’achever de sécher dans le four éteint. Les grosses minerves dépassent une quinzaine de centimètres de long, pour une demi-douzaine de centimètres de large et deux d’épaisseur. Les petites sont appelées quelquefois “minervettes”.
Dans l’assiette
Vendu à l’unité, ce délice suranné se fait le complice désigné du goûter, trempé dans du café au lait ou du chocolat chaud.
Un peu d’histoire
La minerve n’est en rien spécialité pâtissière du Minervois, puisque surtout attachée à la région nîmoise, aux Cévennes gardoises et aux Garrigues, bien qu’on puisse la trouver chez quelques artisans du département voisin de l’Hérault, voire, de l’autre côté du Rhône, dans le Vaucluse. Son origine est en rapport avec les fêtes de l’Épiphanie et avec les excédents des brioches en couronne coupées par les pâtissiers et couvertes de sucre.
Auteur F. Zégierman, relecture Keldélice.
A propos du membre
Frédéric Zégierman
Valence (26000)
Frédéric Zégierman a consacré sa vie à sillonner l'Hexagone pour aller chercher sur le terrain sa propre vision géo-ethnographique. Il est l'auteur de livres, de dossiers et d'articles pour magazines. Il réalise également des circuits atypiques pour les autocaristes. Le Guide des Pays de France (volumes Nord et Sud, publiés chez Fayard en 1999) est le premier ouvrage a avoir inventorié, étudié et cartographié l'ensemble de ces unités sous leurs divers aspects.
