La galette Saint-Michel

Pays de la Loire

Aucun commentaire Catégorie : Pâtisserie

Description

Lancée en 1905, la petite galette bretonne au beurre Saint-Michel fait toujours l’orgueil de la station balnéaire de Saint-Michel-Chef-Chef1 : ronde, de couleur marron brillant, avec pour motif un ange terrassant un dragon, croustillante et fondante, avec un arrière-goût salé… Sa composition reste inchangée : farine de froment, beurre, sucre, œufs entiers, sel, arômes naturels, poudre à lever, sirop de glucose, lactose, protéines de lait, farine de maïs. Dorée avant cuisson, elle est conditionnée en paquets de 20 galettes. Aujourd’hui la galette Saint-Michel réalise 25 % des ventes françaises de galettes (il se vendait une trentaine de millions de paquets par an de galettes Saint-Michel dans les années 1990).

Un peu d’histoire

Né en 1875 à Saint-Brévin-les-Pins, d’un père boulanger, Joseph Grellier fait d’abord un apprentissage de pâtissier à Nantes avant d’aller travailler quelques années à Paris. A 22 ans, il reçoit le titre de « meilleur ouvrier de Nantes ». Auréolé de sa jeune gloire professionnelle, il ouvre, en 1900, une boulangerie-pâtisserie à Saint-Michel-Chef-Chef. Quelques années plus tard, il y invente une grande galette au beurre et aux œufs, ronde et fondante : la galette Saint-Michel, qu’il vend auprès des premiers estivants sur la plage. En 1920, les neveux reprennent l’affaire et innovent avec le sablé de Retz (biscuit rond et sablé, croustillant d’un apport de noix de coco, qui connaîtra aussi un succès indémodable), et des gaufrettes. Quant aux galettes Saint-Michel, elles prennent la taille plus réduite que nous leur connaissons. En 1951, l’entreprise passe au stade industriel avec la création de l’usine de Saint-Michel-Chef-Chef. En 1994, elle fusionne avec le groupe allemand Balshen.

1 Un toponyme curieux pour cette station balnéaire au charme désuet, située entre Saint-Brévin-les-Pins et Pornic. Première hypothèse : il proviendrait de l’association de Saint-Michel avec une déformation du mot « chefcier » ou « chevecier » qui désignait un dignitaire religieux ; seconde hypothèse : il proviendrait de Terra de Chevesché, l’ancien nom de la pointe de Saint-Gildas, toute proche.

Auteur F. Zégierman, relecture Keldélice.

A propos du membre

Frédéric Zégierman Valence (26000)

Frédéric Zégierman a consacré sa vie à sillonner l'Hexagone pour aller chercher sur le terrain sa propre vision géo-ethnographique. Il est l'auteur de livres, de dossiers et d'articles pour magazines. Il réalise également des circuits atypiques pour les autocaristes. Le Guide des Pays de France (volumes Nord et Sud, publiés chez Fayard en 1999) est le premier ouvrage a avoir inventorié, étudié et cartographié l'ensemble de ces unités sous leurs divers aspects.

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Les terroirs de la galette Saint-Michel