Description
Vin d’épines, le troussepinette ou trousse-pinette s’est imposé ces dernières décennies comme l’apéritif de Vendée, grâce à une consonance joliment polissonne et un marketing appuyé.
Ce vin aromatisé tire son nom de son ingrédient de base, les jeunes pousses du prunellier ou de merisier que l’on ramasse au printemps dans les haies, juste après leur floraison. On les met à macérer dans de l’eau de vie à 45 °, puis dans du vin rouge et du sucre, ce durant plusieurs semaines. Certains y ajoutent du sucre vanillé, des morceaux d’orange….Après filtrage, on consigne en bouteilles de toutes tailles.
Dans le verre
On le déguste très frais, ou avec du melon mais aussi chaud. Outre le troussepinette aux épines noires du prunellier, on trouve aussi des adaptations, parfumées aux fruits rouges, aux coings, à la pêche.
Un peu d’histoire
Difficile de remonter aux origines du troussepinette, mais on ne commettra pas de crime de lèse-majesté en affirmant que ce type de boisson remonte à très loin dans le temps et qu’il ne concerne pas la seule Vendée. En effet, depuis la plus haute Antiquité, on aromatise le vin. Un usage courant au Moyen Âge avec l’hypocras (vin sucré où l’on a fait infuser de la cannelle, du girofle). Le succès du troussepinette tient aussi à sa réalisation facile. On peut élaborer soi-même cet « apéro-maison ».
Auteur F. Zégierman, relecture Keldélice.
A propos du membre
Frédéric Zégierman

Frédéric Zégierman a consacré sa vie à sillonner l'Hexagone pour aller chercher sur le terrain sa propre vision géo-ethnographique. Il est l'auteur de livres, de dossiers et d'articles pour magazines. Il réalise également des circuits atypiques pour les autocaristes. Le Guide des Pays de France (volumes Nord et Sud, publiés chez Fayard en 1999) est le premier ouvrage a avoir inventorié, étudié et cartographié l'ensemble de ces unités sous leurs divers aspects.