Description
Autre appellation : thon blanc
Le thon blanc germon, poids lourd des pêches du littoral vendéen et spécialité de l’île d’Yeu, est un thon de l’Atlantique de seulement une quinzaine de kilos qui se déplace en bancs dans le golfe de Gascogne jusqu’à la Bretagne. Facile à travailler pour les salaisons et les conserves, il n’en reste pas moins apprécié pour son goût particulier…
Dans l’assiette
Sa chair abondante, fine et délicate se consomme en morceaux, séchée, en boîte, en filets ou en miettes, au naturel ou à l’huile d’olive, mais aussi en pâtés et en rillettes. On la cuisine au four, on la fait rissoler en darnes….
Un peu d’histoire
Depuis près de quatre siècles, les marins de l’île d’Yeu se sont spécialisés dans la capture de ce petit thon, dit germon, jadis appelé « longue oreille ». Pour le conserver, les Islais le salaient, le faisaient sécher. Au XIXe siècle, l’invention par Nicolas Appert d’un nouveau procédé de conservation (l’appertisation) permettant de stériliser les aliments par la chaleur dans leurs contenants hermétiques, donnera un coup d’accélérateur à cette pêche. En effet, dans les années 1860, trois conserveries s’installeront sur l’île, permettant de conditionner ce thon en boîte dans de l’huile. Dans l’entre-deux-guerres, cette activité se renforça de manière spectaculaire.
Auteur F. Zégierman, relecture Keldélice.
A propos du membre
Frédéric Zégierman

Frédéric Zégierman a consacré sa vie à sillonner l'Hexagone pour aller chercher sur le terrain sa propre vision géo-ethnographique. Il est l'auteur de livres, de dossiers et d'articles pour magazines. Il réalise également des circuits atypiques pour les autocaristes. Le Guide des Pays de France (volumes Nord et Sud, publiés chez Fayard en 1999) est le premier ouvrage a avoir inventorié, étudié et cartographié l'ensemble de ces unités sous leurs divers aspects.