Iftar à l'occasion du festival des veillées du ramadan

Présentation de l'événement

Cet événement culinaire payant se déroule à l’Institut des Cultures d’Islam dans le cadre des “Veillées du ramadan” , un festival qui propose notamment des débats et expos qui sont entièrement gratuits.

L’IFTAR AUX COULEURS DE L’EUROPE
Moment important de rupture du jeûne, servi à la tombée de la nuit, l’iftar se décline cette année autour de la thématique des Veillées : Islam(s) d’Europe.
Stéphane Dubreil et Frédéric Bocquet Maîtres Boulettologues,
Fondateurs du Collège de Boulettologie Moderne®, créent chaque soir du 3 au 10 septembre des mises en situation gustatives contemporaines, inspirées de la gastronomie arabo-andalouse du XIIe siècle.
A la découverte d’un épisode culinaire de l’histoire européenne
La période s’étalant du XIe et le XIIIe siècle, quelque peu oubliée de l’histoire de l’Europe d’un certain point de vue, est marquée par la multiplication des échanges – notamment artistiques et culinaires – entre trois continents : l’Europe, l’Afrique et l’Asie. La présence musulmane en Espagne est alors à son apogée. Cette époque est aussi et surtout celle de la rencontre entre les cultures chrétienne, romaine, arabe et perse. Sur le plan de l’alimentation, les arabes vont apporter des fruits et des légumes (aubergine et pastèque venues de
Perse et du Yémen, épinard du Népal, Myrobolan de l’Inde…) et
surtout enseigner à leurs voisins comment les cultiver. Là encore, le brassage est présent puisque quand l’Empereur de Byzance envoie à Cordoue le traité de botanique du grec Dioscoride, il faut pour le traduire, l’association d’un moine chrétien connaissant le grec ancien, d’un philosophe arabe et d’un médecin juif. La société construite par les Musulmans jusqu’au XVe siècle est alors une société de tolérance, dans laquelle se côtoient juifs, musulmans, chrétiens et slaves.
La Boulettologie Moderne® offre un point de vue artistique
décloisonné sur l’iftar qui questionne les notions de partage et de découverte. Les Maîtres Boulettologues passionnés d’Histoire et d’histoires, ont donc choisi de faire goûter aux mangeurs du XXIe, une cuisine réinterprétée et respectueuse de cette terre et de ces hommes, issue des traditions perse, arabe, phénicienne grecque, byzantine, romaine, africaine… pourrait-on dire européenne. Faire revivre ces plats et ces traditions culinaires, c’est donc aussi faire revivre une part de l’histoire de l’Europe et des hommes qui ont contribué à son ouverture et à sa richesse.
Les iftars Boulettologiques
A son arrivée, chaque convive devra se laver les mains à l’aide
d’une aiguière d’eau parfumée d’essence de fleurs. Ce rituel simple, délicat et respectueux de la convivialité est un premier signe d’éveil des sens. A l’heure annoncée du début de l’iftar, le jeûne est rompu par un verre de sirop de racines, recette arabe du 13e siècle, et accompagné de dattes, comme le veut la tradition populaire. L’entrée est un bouillon aromatique hallal, à base de viande et de légumes. Il est servi dans un plat rond et profond, coloré au safran pour lui donner une couleur jaune en référence à l’origine lunaire du calendrier arabe. Le bouillon, que l’on aromatise soi-même, est accompagné d’herbes, de graines ou d’épices utilisées par les cuisiniers de l’époque : nard, poivre long, verjus, garum, coriandre, cumin, ail pilé, jus de coriandre, safran, cannelle, gingembre, cube de fromage, de rue, santal, sumac, muscade …
Le plat principal se déguste avec les mains, symbole fort du
partage. Cette mise en commun des ressources oblige à une attention à la nourriture, au respect de soi et à sa répartition avec ses voisins. Chaque soir, une recette sera mise à l’honneur, permettant de découvrir la diversité de la cuisine arabo-andalouse du XIIe siècle :
saucisses d’agneau aux herbes, Ahrash, boulettes d’agneau aux 13 épices, poule mijotée aux amandes, noix et dattes, plats de boeuf pour un mariage à Séville, casserole de veau à la confiture de rose, fricassée de langues et queues de boeuf pour les domestiques, Jamali doré (plat d’agneau à la cannelle et au safran), poule aux pommes acides, poisson bouilli puis rôti sur la braise. Les plats sont accompagnés de semoule et de fricassées de légumes telles qu’elles étaient préparées à l’époque : aubergines au thym, épinards au beurre et au lait, fèves au fenouil, lentilles « illusion » au melon et vert de bette, carottes râpées cuites au cumin, artichauts aux pois chiches, navets aux noix et au sucre, fricassée de choux au sésame et
raisin. Le dessert, subtil et léger, sera servi en petite quantité pour rappeler aux mangeurs que la frugalité et la simplicité doivent être de mise en période de ramadan. Il sera assez sucré pour laisser un souvenir persistant : lait sucré ou miellé et aromatisé, nougats aux pistaches et aux noix, beignets au miel et à la rose, confiture et petits gâteaux…
Les boissons servies pendant le repas sont des sirops et des
infusions issues des traités médicaux de l’époque. Chaque sirop est présenté avec ses qualités médicales supposées. Ils seront surtout choisis pour leur délicatesse : sirop de racines, sirop d’hysope, de menthe, sirop de sureau, de pommes acides, de grenades ou encore sirop de citrons épicé…
www.boulettologie.com

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