Description
L’huître, élevée en Corse dans deux étangs de la Plaine orientale, exprime au goût des saveurs iodées et noisettées qui la rendent très appréciée localement.
Cette ostréiculture concerne l’étang de Diana (situé à trois kilomètres au nord-est d’Aléria) et l’étang d’Urbino (entre Ghisonaccia et Aléria). Dans le premier, outre l’huître creuse, on y développe une espèce sauvage et endémique plate, commercialisée sous le nom de “nustrale di Diana”.
Dans l’assiette
Ces huîtres locales, au menu des restaurants du pourtour de l’île, se consomment crues, sans ou avec assaisonnement : de quelques gouttes de citron à une vinaigrette échalotée.
Un peu d’histoire
La production de coquillages en Corse (huîtres, mais aussi moules, palourdes) perpétue une longue tradition, comme en témoigne l’îlot des Pêcheurs (sur l’étang de Diane), formé par les accumulations de valves d’huîtres plates.
Cependant, si cette ostréiculture est attestée depuis 2500 ans, la véritable exploitation, avec la mise en œuvre de parcs à huîtres, ne remonte qu’au début des années 1960. Les exploitants se comptent sur les doigts d’une seule main pour une production oscillant entre une et deux centaines de tonnes annuelles. Certes qualitative, elle se restreint donc au marché local.
Auteur F. Zégierman, relecture Keldélice.
A propos du membre
Frédéric Zégierman

Frédéric Zégierman a consacré sa vie à sillonner l'Hexagone pour aller chercher sur le terrain sa propre vision géo-ethnographique. Il est l'auteur de livres, de dossiers et d'articles pour magazines. Il réalise également des circuits atypiques pour les autocaristes. Le Guide des Pays de France (volumes Nord et Sud, publiés chez Fayard en 1999) est le premier ouvrage a avoir inventorié, étudié et cartographié l'ensemble de ces unités sous leurs divers aspects.