Le miel de Provence

Rhône Alpes, Languedoc Roussillon et Provence Alpes Côte d'Azur

Aucun commentaire Catégorie : Produit de la rûche

Description

Des Préalpes du Sud au littoral azuréen, la Provence déploie un tapis végétal bigarré (prairies fleuries, orées forestières, maquis et garrigues buissonneuses, haies arbustives, cultures légumières, fruitières, céréalières, plantes aromatiques) que restitue le large éventail des miels qui en naissent, monofloraux comme polyfloraux.

Les plus courants sont : le miel de lavande ou de lavandin (le plus réputé, de couleur jaune d’or pâle à blanc ivoire, à la consistance granuleuse et au goût légèrement acidulé, idéal pour sucrer une tisane ou une infusion), le miel de romarin (de teinte laiteuse, plus épais), le miel de bruyère (très typé, crémeux et de teinte beige, aux arômes de caramel et de cacao), le miel toutes fleurs, le miel d’acacia, le miel de montagne (foncé et corsé), le miel de châtaignier (à forte personnalité, de couleur brune assez claire à très foncée selon sa provenance), le miel de forêt… Plus rares sont : le miel de thym (à la saveur poivrée), le miel de sariette (récolté en Haute-Provence, avec des reflets verdâtres), le miel d’arbousier (dans les Maures et dans l’Esterel, à la puissante amertume), le miel de tilleul (récolté dans les baronnies provençales et dans la région niçoise, à l’arôme mentholé). Confidentiels : les miels de sauge sauvage, serpolet, farigoulette, ronce, sainfoin, mélilot, framboisier, petit trèfle, aubépine… Transhumant souvent avec leurs ruches, afin d’augmenter les récoltes et de diversifier les miels, les apiculteurs favorisent la pollinisation, essentielle à l’agriculture.

Dans l’assiette

Outre son utilisation pour sucrer les boissons chaudes ou tartiner du pain, des crèpes, le miel sert à la confection de nombreux produits (pain d’épice, nougat blanc ou noir, croquant, bonbons, hydromel) et s’utilise dans de multiples plats gourmands.

Innombrables, ses bienfaits alimentaires et thérapeutiques (antispasmodique, antiseptique, laxatif) ont fait du miel l’un des aliments les plus anciens connus de l’homme.

Un peu d’histoire

Autrefois, les ruches de liège étaient portées à dos d’homme ou de mulet à l’heure de la transhumance, du printemps à la fin de l’été. De nos jours, environ 4 500 apiculteurs exploitant plus de 150 000 ruches assurent la production provençale (estimée à 2 000 tonnes anuelle, soit 8 % de la production nationale). Celle-ci, comme celles de toutes les régions françaises, est durement affectée par la surmortalité des abeilles.

A ce miel de Provence, certifié depuis 2005 par une Indication géographique Protégée (IGP), s’ajoute une production de gelée royale.

Auteur F. Zégierman, relecture Keldélice.

A propos du membre

Frédéric Zégierman Valence (26000)

Frédéric Zégierman a consacré sa vie à sillonner l'Hexagone pour aller chercher sur le terrain sa propre vision géo-ethnographique. Il est l'auteur de livres, de dossiers et d'articles pour magazines. Il réalise également des circuits atypiques pour les autocaristes. Le Guide des Pays de France (volumes Nord et Sud, publiés chez Fayard en 1999) est le premier ouvrage a avoir inventorié, étudié et cartographié l'ensemble de ces unités sous leurs divers aspects.

Vous devez être membre pour pour poster un commentaire. Inscrivez vous ou connectez vous

Les terroirs du miel de Provence